Décorés

Pour obtenir la médaille de la Victoire, il fallait avoir servi trois mois – consécutifs ou non – entre le 2 août  1914 et le 11 novembre 1918  dans la zone des armées. Plus de détails sur Wikipédia.

Pour obtenir la médaille commémorative de la Grande guerre, il fallait avoir servi sous les drapeaux entre le 2 août 1914 et le 11 novembre 1918.

La totalité des mobilisés vendémianais pouvait donc prétendre à ces deux décorations mais beaucoup de fiches matricules n'en mentionnent pas. On peut penser soit à une erreur ou un oubli sur leur fiche du registre matricule (ce qui est le cas pour mon grand-père dont je possède les décorations), soit que les militaires concernés ne les ont pas demandées.

La Croix de guerre 1914-1918, elle, était attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle. Au revers, elle portait à l'origine la mention " 1914-1915 ", puis la guerre se prolongeant, ce millésime fut successivement modifié et remplacé par " 1914-1916 ", " 1914-1917 " et enfin " 1914-1918 ".

Les citations permettent elles aussi, de façon individuelle ou collective, d’honorer les poilus rescapés des tranchées. Elles récompensent le comportement héroïque d’un soldat ou d’une unité de l’armée sur le front. La plus haute de ces distinctions est la citation à l’ordre de l’armée suivie de la citation à l’ordre du corps d’armée puis celle à l’ordre de la division, etc… Elles concernent aussi bien les héros ayant survécu que les soldats morts au combat. Il existait différents niveaux de citations
  • Étoiles
    • Citation à l'ordre du régiment : bronze
    • Citation à l'ordre de la brigade : bronze
    • Citation à l'ordre de la division : argent
    • Citation à l'ordre du corps d'armée : vermeil
  • Palme
    • Citation à l'ordre de l'armée : bronze
    • 5 citations à l'ordre de l'armée : argent
La médaille militaire n'est concédée que pour des services militaires exceptionnels et un minimum de huit ans de campagne. C'est l'une des décorations les plus prestigieuses, mais aussi des plus originales puisqu'elle récompense à la fois les soldats, gradés et sous-officiers, aspirants et, à titre exceptionnel, les généraux ayant commandé en chef devant l'ennemi. Dépourvue de grades, elle est la seule manifestation honorifique qui mette sur un pied d'égalité ceux auxquels elle est attribuée, du plus humble au plus prestigieux.

La médaille commémorative Serbe 1914-1918 créée le 1er décembre 1920, elle est attribuée aux soldats français ayant combattu dans l'Armée française d'Orient entre 1915 et 1918 et ayant permis la libération du territoire serbe.

La croix du combattant est une décoration honorifique créée par la loi du 28 juin 1930 à l'intention des Poilus qui voulaient faire reconnaître par la Nation leur statut particulier. 

J'ai établi la liste ci-dessous d'après les indications portées sur les fiches matricules des soldats vendémianais.
  • Louis Sanch, classe 1894
    • citation à l'ordre du régiment du 4 avril 1916 : "A fait preuve d'un courageux dévouement et d'un mépris absolu du danger en assurant presque quotidiennement du 21 février au 10 mars à transporter les blessés et des malades d'Haucourt à Esne".
  • Marius Perrette, classe 1895 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Félicien Mirebagues, classe 1896 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Léon Partenet, classe 1897 : croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre (fiche matricule).
  • Paul Gasc, classe 1898 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Albert Sauvage, classe 1898 : croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
    • citation du 25 décembre 1918 : "Très bon officier. Le 27 mai 1915, malgré le violent bombardement de l'ennemi a assuré la liaison avec le bataillon".
  • Louis Denis Vaillé, classe 1901 : médaille commémorative serbe, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre
  • Georges Hugol, classe 1902 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Gaspard Bousquet, classe 1903 : croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre. Je n'ai pas la date ni le texte de la citation.
  • Abel Coulet, classe 1904 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Augustin Dumas, classe 1904 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Arthur Gasc, classe 1905 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, insigne des blessés.
  • Gaston Négrou, classe 1906 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Antonin Hébrard, classe 1907 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Joseph Roche, classe 1908 : croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
    • citation du 29 octobre 1917 à l'ordre du Génie de la Division : "En campagne depuis le début, ont fait avec ténacité et sang-froid dans les secteurs de la Somme et de l'Aisne des liaisons et des conduites de convoi dans des circonstances particulièrement dangereuses".
    • citation du 30 janvier 1919 à l'ordre du Génie de la 66è Division : "Brave, dévoué et courageux. A, pendant les affaires de 1918 assuré le ravitaillement de l'unité en matériaux du Génie, accompagnant sans cesse les convois jusqu'aux premières lignes".
  • Henri Lalèque, classe 1909 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, médaille commémorative serbe.
  • Gaston Nougaret, classe 1909 : croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, insigne des blessés.
    • citation à l'ordre du régiment du 3 juillet 1917 : "Brave sapeur. Belle aptitude au feu. Vingt-quatre mois de front. A été blessé".
  • Léon Roux, classe 1911 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, insigne des blessés.
  • Louis Valette, classe 1911 : médaille coloniale avec agrafe "Maroc", médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre
  • Aimé Barral, classe 1912 : chevalier de la Légion d'Honneurcroix de guerre avec 2 étoiles de bronze, médaille militaire, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, insigne des blessés
    • Légion d'Honneur
    • citation à l'ordre de la brigade du 8 décembre 1916 : "Au front depuis le début. Gradé énergique et dévoué. Blessé grièvement étant chef de poste de grenadiers le 2 novembre 1916".
    • citation à l'ordre de la division du 10 juin 1918 : "Sous-officier plein d'ardeur et d'un grand courage. A été blessé le 28 mai en contribuant à refouler une attaque ennemie".
  • Léopold Souchon, classe 1912 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, médaille commémorative serbe.
  • Louis Barthélémy, classe 1913 :  croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
    • citation à l'ordre du régiment du 29 septembre 1918 : "Très bon gradé énergique et brave. Pendant l'attaque du 19 août 1918, par son courage et son sang-froid a contribué à la capture de 9 prisonniers".
  • Joseph Marius Curabec, classe 1913 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Joseph Paloc, classe 1914 : croix de guerre avec avec 1 étoile d'argent et 2 étoiles de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
    • citation à l'ordre du bataillon : "Sous un feu violent d'artillerie de gros calibre s'est spontanément porté au secours de ses camarades ensevelis dans la tranchée bouleversée par les obus faisant preuve d'un mépris absolu du danger et d'un dévouement admirable".
    • citation à l'ordre de la brigade du 10 juillet 1918 : "Intrépide sous-officier. Dans les attaques du 29 juin au 1er juillet 1918, a alimenté lui-même en munitions pour se jeter ensuite à la tête de sa demi-section sur l'ennemi qu'il chasse de sa position en faisant de nombreux prisonniers".
    • citation à l'ordre de la division du 22 août 1918 : "Le 18 juillet a été relevé un blessé à quelques mètres de mitrailleuses ennemies, l'a chargé sur son dos et l'a ramené en rampant dans nos lignes".
  • Hippolyte Barthélémy, classe 1915 :  médaille militaire, croix de guerre, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre
    • citation à l'ordre du régiment du 5 janvier 1918 : "26 mois de front. Engagé volontaire, a fait la première partie de la campagne dans l'infanterie et a été grièvement blessé le 26/9/1914. N'a cessé depuis son affectation à l'artillerie lourde de donner des preuves de son entrain, de son dévouement et de son courage, en particulier lors des ravitaillements sous Verdun pendant l'offensive d'été 1917".
  • Elisée Combes, classe 1916 : croix de guerre avec étoile d'argent, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
    • citation à l'ordre de la division du 11 mai 1917 : "Le 4 mai 1917, pendant l’exécution d'un coup de main s'est élancé à l'assaut derrière son chef de groupe. A prêté main forte à un groupe voisin où le combat était violent"
  • Paul Combes, classe 1916 : croix de guerre avec étoile de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
    • citation à l'ordre du régiment du 28 octobre 1918 : "Brave soldat, belle conduite au feu".
  • Aloïs Barral, classe 1916 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Aimé Faucilhon, classe 1917 : croix de guerre avec 2 étoiles de bronze, médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, insigne des blessés.
    • citation à l'ordre du régiment du 4 septembre 1917 : "Le 23 août 1917 s'est élancé bravement, sous un violent bombardement, à l'attaque d'une tranchée ennemie et a ainsi contribué à la réussite d'un coup de main au cours duquel du matériel ennemi a été ramené dans nos lignes".
    • citation à l'ordre du régiment du 10 août 1918 : "Le 25 juillet 1918 après un bombardement intense s'est élancé avec le plus grand courage à la contre-attaque qui a permis de refouler l'ennemi et de le ramener sur sa position de départ".
  • Albert Paloc, classe 1917 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Désiré Segondy, classe 1917 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre, insigne des blessés.
  • Laurent Séverac, classe 1918 : médaille de la Victoire, médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Armand Barral, classe 1919 : médaille commémorative de la Grande guerre.
  • Alfred Fonzes, classe 1919 : médaille commémorative de la Grande guerre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre message :)