Témoignages

Carnet de route d'un gosse des tranchées de Léon-Antoine Dupré
Ce Carnet de route permet de suivre presque au jour le jour un peu plus de deux années (de mai 1916 à juillet 1918) de la vie au front d'un jeune engagé volontaire qui, à vingt ans à peine, a participé avec beaucoup de courage et de patriotisme aux batailles les plus meurtrières de la Première Guerre mondiale, notamment à Verdun et au Chemin des Dames. Elaboré à partir des lettres qu'il avait écrites à l'époque à ses parents, calligraphié et illustré par ses soins quelque trente ans plus tard, son récit montre toute l'horreur d'un conflit dans lequel tant de combattants ont perdu leur jeunesse et leur existence, mais il le fait sans amertume ni emphase, et n'en suscite que plus d'émotion. 

Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918
En 1914, Louis Barthas a trente-cinq ans. Tonnelier dans son village de l'Aude - Peyriac-Minervois -, il est mobilisé au 280e d'infanterie basé à Narbonne. Il fera toute la guerre comme caporal. Il connaîtra le secteur sinistre de Lorette. Verdun, la Somme, l'offensive du Chemin des Dames ; la boue, les rats et les poux ; les attaques au-devant des mitrailleuses et les bombardements écrasants : les absurdités du commandement, les mutineries de 1917, les tentatives de fraternisation. Au front, Barthas note tout ce qu'il voit, tout ce qu'il ressent. De retour chez lui, survivant, il va rédiger au propre son journal de guerre, à l'encre violette, sur dix-neuf cahiers d'écolier. Sens de l'observation précise, lucidité, émotion et humour mêlés révèlent chez le caporal tonnelier un talent d'écrivain qui n'est gâté par aucune recherche d'effets littéraires. 

Emile Carrière : Un professeur dans les tranchées : 1914-1916
Professeur agrégé de chimie, d'origine cévenole, Emile Carrière a 32 ans en 1914 lorsqu'il est mobilisé comme soldat fantassin de 2ème classe sur le front de l'Est. Anticipant sur une possible disparition, il désire laisser à son épouse et à ses enfants le récit de la guerre vue des tranchées et des villes ou villages qu'il parcourt avec son régiment. Pendant cinq mois, d'août à décembre 1914, sur deux petits carnets inédits rédigés au crayon, il raconte au jour le jour cette campagne en l'accompagnant de ses réflexions. En 1915, il renonce à la rédaction de ses carnets pour se concentrer sur la correspondance qu'il envoie régulièrement à sa femme Renée et à ses parents. Les carnets et certaines de ses lettres ont été conservés et il est possible de suivre sa vie de soldat jusqu'à sa démobilisation d'abord comme combattant sur le champ de bataille, puis dans des ateliers ou des usines de guerre sur le front, à Toulouse et à Bergerac

J'étais médecin dans les tranchées : 2 août 1914-14 juillet 1919 de Louis Maufrais
Août 1914. Louis Maufrais, étudiant en médecine, pense présenter l'internat quand la guerre éclate. Il rejoint alors le front et découvre les tranchées. Il va y rester quatre ans. Quatre ans pendant lesquels il côtoie la mort les pieds dans la boue et les mains dans le sang, jour et nuit enterré au fond de postes de secours secoués par le souffle des obus. Quand il a un moment de repos, il prend des notes, photographie, pour raconter la souffrance, celle de ses camarades, la sienne, mais aussi l'amitié, le burlesque, l'absurde. De l'Argonne au Chemin des Dames en passant par Verdun et la Somme, la Grande Guerre racontée au jour le jour et illustrée - fait rarissime - de photos prises par l'auteur du texte.

Journal d'un poilu de Henri Laporte
Henri Laporte (1895-1982) fut l'un de ces jeunes « poilus » anonymes qui partirent, par millions, refouler les « Tudesques ». Il rêvait de cavalerie : ce furent les tranchées d'Argonne, le front de Champagne, Verdun et la Somme. C'est bien des années plus tard qu'il se décida à transcrire, pour lui-même et pour sa famille, ses carnets de guerre.Ce Journal, document inédit, constitue un témoignage direct et précis, sans amertume ni forfanterie, sur la violence des combats de 14-18. Il illustre aussi l'esprit d'une époque disparue, une sorte d'innocence noble où se mêlaient l'abnégation, le goût de vivre et la fraternité.

Paroles de poilus : lettres et carnets du front 1914-1918
Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans et étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvriers ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leur femme et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures. Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...

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