A quelle date les soldats vendémianais sont-ils revenus ?
La démobilisation s’est effectuée par ordre d’ancienneté. Les régiments d’active n’ont été démobilisés qu’après la signature de la paix en juillet 1919, les classes d’âge les plus anciennes et les régiments territoriaux sont rentrés plus tôt.
La démobilisation s’est effectuée par ordre d’ancienneté. Les régiments d’active n’ont été démobilisés qu’après la signature de la paix en juillet 1919, les classes d’âge les plus anciennes et les régiments territoriaux sont rentrés plus tôt.
Les historiens expliquent que les soldats sont restés mobilisés pour plusieurs raisons. La première est qu’il était difficile de rendre immédiatement à la vie civile 9 millions de soldats. La raison principale est que la France considérait que la paix avec l’Allemagne n’était pas signée. En guise de pression, elle a conservé ses troupes mobilisées durant les négociations qui ont abouti au traité de Versailles en juin 1919. La plupart des soldats ont été rendus à la vie civile après cette date. Les derniers ont regagné leur foyer en septembre et octobre 1919, soit plus de dix mois après la fin des combats et plus de cinq ans après le début du conflit.
La loi du 27 février 1919 octroyait aux hommes un pécule de 250 francs plus 20 francs par mois de service effectif effectués par les combattants ou 15 francs pour les autres dont les prisonniers. Les hommes étaient en outre dotés au choix d’un costume civil ou d’une prime d’habit de 52 francs. "Outre les premiers subsides (tickets de pain), l’État fournit aux démobilisés un costume civil, connu sous le nom de « costume à 52 francs » ou « costume Abrami », du nom de son inventeur, sous-secrétaire d’État aux Effectifs militaires. Fabriqué dans l’urgence à partir de stocks anciens ou de vêtements militaires transformés et teints, il a au début peu de succès et les hommes préfèrent percevoir l’indemnité équivalente ou un bon d’habillement de même valeur. Par la suite, ils seront plus nombreux à opter pour le costume proposé, la somme de 52 francs ne suffisant pas à se vêtir correctement. (1919, les lendemains de la guerre et le défilé de la victoire)"
- A lire
- un article du CRID 14-18 : Sortir de la guerre
- sur le blog de l'ULAC de Bagnolet : La démobilisation des soldats français de 1918. Deuils et traumatismes
J'ai établi la liste ci-dessous d'après les dates indiquées sur les fiches matricules. Je pense que la date de fin de campagne indiquée sur celles-ci est celle d'arrivée au dépôt de démobilisation de Montpellier.
Je n'ai aucune idée de la manière dont les soldats retournaient à Vendémian (les familles étaient-elles prévenues ?). A titre d'exemple, le livret militaire d'Eloïs Bringuier indique "arrivé au dépôt de démobilisation du 46ème R.A.C de Montpellier le 27/12/18. Mis en route isolément sur Vendémian le 28/12/18. A reçu néant pour frais de route". Je ne sais pas non plus si le retour donnait lieu à un accueil "hommage" comme cela s'est pratiqué dans certaines communes.
Il semble que le premier soldat vendémianais revenu du front soit Hippolyte Barthélémy de la classe 1889.
1918
12 mars : retour de Joseph Roche, classe 1908, mobilisé 4 ans, 7 mois et 9 jours
Je n'ai aucune idée de la manière dont les soldats retournaient à Vendémian (les familles étaient-elles prévenues ?). A titre d'exemple, le livret militaire d'Eloïs Bringuier indique "arrivé au dépôt de démobilisation du 46ème R.A.C de Montpellier le 27/12/18. Mis en route isolément sur Vendémian le 28/12/18. A reçu néant pour frais de route". Je ne sais pas non plus si le retour donnait lieu à un accueil "hommage" comme cela s'est pratiqué dans certaines communes.
Il semble que le premier soldat vendémianais revenu du front soit Hippolyte Barthélémy de la classe 1889.
Lucien Boyer compose « La Madelon de la Victoire », en écho au succès de Bach et Paulin. L’air devient l’un des succès de 1919. Pour ce beau fait de patriotisme, Boyer sera décoré de la Légion d’honneur en 1920 ! (1914-1918 Les chansons d'une Grande guerre, La Croix 11/11/2013)
1918
16 novembre : retour d'Hippolyte Barthélémy, classe 1889, mobilisé 3 ans, 6 mois et 27 jours
19 décembre : retour de Jean Rigal, classe 1891, mobilisé 3 ans, 9 mois et 16 jours
26 décembre : retour de Félicien Mirebagues, classe 1896, mobilisé 4 ans, 3 mois et 15 jours, de Louis Sanch, classe 1984, mobilisé 4 ans, 4 mois et 22 jours
27 décembre : retour de Maximin Vaillé, classe 1892, mobilisé 4 ans, 1 mois et 17 jours
28 décembre : retour de Eloïs Bringuier, classe 1893, mobilisé 4 ans et 3 mois
1919
2 janvier : retour de Junior Revel, classe 1892, mobilisé 4 ans, 1 mois et 10 jours
4 janvier : retour de Florian Bousquet, classe 1892, mobilisé 3 ans, 11 mois et 17 jours, de Marius Perrette, classe 1895, mobilisé 5 ans, 5 mois et 1 jour
5 février : retour de Fillia Villar, classe 1894
5 février : retour de Fillia Villar, classe 1894
6 janvier : retour de Emile Aubert, classe 1892, mobilisé 4 ans, 2 mois et 18 jours
9 janvier : retour de François Roux, classe 1893, mobilisé 4 ans, 3 mois et 3 jours, de Etienne Serieys, classe 1893, mobilisé 4 ans, 5 mois et 6 jours, de Joseph Arnaud, classe 1894, mobilisé 4 ans, 5 mois et 1 jour
11 janvier : retour de Hector Faucilhon, classe 1892, mobilisé 3 ans, 5 mois et 30 jours
15 janvier : retour de Eugène Gavalda, classe 1892, mobilisé 4 ans, 1 mois et 22 jours.
17 janvier : retour de Raymond Mas, classe 1891, mobilisé 4 ans, 5 mois et 10 jours.
17 janvier : retour de Raymond Mas, classe 1891, mobilisé 4 ans, 5 mois et 10 jours.
21 janvier : retour de Albert Sauvage, classe 1898, mobilisé 4 ans, 5 mois et 18 jours.
22 janvier : retour de Paul Gasc, classe 1898, mobilisé 4 ans, 5 mois et 18 jours, retour de Gaspard Bousquet, classe 1903, mobilisé 4 ans, 5 mois et 19 jours
25 janvier : retour de André Cazal, classe 1896, mobilisé 4 ans, 5 mois et 22 jours, retour d'Auguste Serieys, classe 1897, mobilisé 4 ans, 5 mois et 22 jours
25 janvier : retour de André Cazal, classe 1896, mobilisé 4 ans, 5 mois et 22 jours, retour d'Auguste Serieys, classe 1897, mobilisé 4 ans, 5 mois et 22 jours
29 janvier : retour de Joseph Nougaret, classe 1896, mobilisé 4 ans, 5 mois et 25 jours, retour de Jean Partenet, classe 1897, mobilisé 4 ans, 5 mois et 25 jours
31 janvier : retour de René Albagnac, classe 1896, mobilisé 4 ans, 5 mois et 28 jours
1er février : retour de Henri Barrier, classe 1903, mobilisé 4 ans, 5 mois et 28 jours
2 février : retour de Alphonse Aguilhon, classe 1894, mobilisé 4 ans, 1 mois et 25 jours
5 février : retour de Charles Coulet, classe 1894, mobilisé 3 ans et 175 jours
14 février : retour de Etienne Bascou, classe 1896, mobilisé 3 ans, 1 mois et 18 jours
28 février : retour de Abel Coulet, classe 1904, mobilisé 4 ans, 3 mois et 23 jours
3 mars : retour de Georges Hugol, classe 1902, mobilisé 4 ans, 6 mois et 21 jours
3 mars : retour de Georges Hugol, classe 1902, mobilisé 4 ans, 6 mois et 21 jours
21 mars : retour de Antonin Hébrard, classe 1907, mobilisé 4 ans, 2 mois et 1 jour
23 mars : retour de Augustin Dumas, classe 1904, mobilisé 4 ans, 7 mois et 20 jours
28 mars : retour de Aimé Barral, classe 1912, mobilisé 4 ans, 5 mois et 27 jours
12 avril : retour de Pierre Cazal, classe 1902, mobilisé 4 ans, 8 mois et 10 jours
9 mai : retour de André Cellier, classe 1916, mobilisé 4 ans, 9 mois et 7 jours
19 juillet : retour de Georges Rodier, classe 1915, mobilisé 1 an, 10 mois et 15 jours
23 juillet : retour de Michel Sanhet, classe 1908, mobilisé 4 ans, 11 mois et 20 jours
30 juillet : retour de Gaston Nougaret, classe 1909, mobilisé 4 ans, 6 mois et 14 jours, de Arthur Nougaret, classe 1913, mobilisé 2 ans, 2 mois et 8 jours
31 juillet : retour de Louis Barthélémy, classe 1913, mobilisé 4 ans, 9 mois et 12 jours
1er août : retour de Henri Lalèque, classe 1909, mobilisé 4 ans, 11 mois et 28 jours
8 août : retour de Aimé Nougaret, classe 1914, mobilisé 2 ans, 9 mois et 30 jours
12 août : retour de Augustin Segondy, classe 1910, mobilisé 4 ans, 8 mois et 28 jours
13 août : retour de Jean Nougaret, classe 1910, mobilisé 5 ans et 9 jours
17 août : retour de Albert Paloc, classe 1917, mobilisé 3 ans, 7 mois et 7 jours
18 août : retour de Léopold Souchon, classe 1912, mobilisé 2 ans, 2 mois et 27 jours
25 août : retour de Léon Roux, classe 1911, mobilisé 5 ans et 23 jours
28 août : retour de Albert Lalèque, classe 1907, mobilisé 5 ans et 23 jours
28 août : retour de Albert Lalèque, classe 1907, mobilisé 5 ans et 23 jours
30 août : retour de Elisée Combes, classe 1916, mobilisé 4 ans, 4 mois et 15 jours
9 septembre : retour de Joseph Paloc, classe 1914, mobilisé 5 ans et 8 jours
11 septembre : retour de Hippolyte Barthélémy, classe 1915, mobilisé 5 ans et 2 jours
11 septembre : retour de Hippolyte Barthélémy, classe 1915, mobilisé 5 ans et 2 jours
20 septembre : retour de Louis Valette, classe 1911, mobilisé 5 ans, 1 mois et 19 jours, retour de Aloïs Barral, classe 1916, mobilisé 3 ans, 1 mois et 9 jours
22 septembre : retour de Paul Combes, classe 1916, mobilisé 4 ans, 5 mois et 10 jours
25 septembre : retour de Désiré Ségondy, classe 1917, mobilisé 3 ans, 8 mois et 16 jours
27 septembre : retour de Aimé Faucilhon, classe 1917, mobilisé 3 ans, 1 mois et 16 jours
7 octobre : retour de Marius Curabec, classe 1913, mobilisé 4 ans et 28 jours
23 octobre : retour de Maurice Fournier, classe 1898, mobilisé 5 ans, 2 mois et 20 jours, retour de Alphonse Alary et Léonce Bro, classe 1918, mobilisés 2 ans, 5 mois et 21 jours ; retour de Armand Barral, classe 1919, mobilisé 1 an, 5 mois et 24 jours
30 novembre : retour de Louis Denis Vaillé, classe 1901, mobilisé 2 ans, 6 mois et 8 jours
30 novembre : retour de Louis Denis Vaillé, classe 1901, mobilisé 2 ans, 6 mois et 8 jours
29 décembre : retour de Frédéric Aubert, classe 1918, mobilisé 3 ans et 3 jours
Laurent Séverac, classe 1918, reviendra en juin 1920. Gabriel Bouys, classe 1918, reviendra en 1921. Il avait été mobilisé en avril 1918 et devait effectuer ses 3 ans de service militaire. Il en sera de même pour Albert Fonzes, classe 1919.
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